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Aime-toi et ton âme t’aidera. Pas le ciel non, ton âme. Personne d’autre. Rien. Le vide stellaire n’est qu’une représentation burlesque et grandiloquente, à une échelle inaccessible pour notre propre psyché, au point de nous en donner la nausée sans l’ivresse, de notre pauvre jeu de scène misérable et mesquin que l’on appelle la vie. L’Humanité plutôt. N’oublions pas que pour chaque étoile immensément brillante, adorée littéralement, inconditionnellement, il y en a une autre tout aussi noire, une lune sans reflet, une négation.

Et les deux sont faits, mais de plus doivent, s’équilibrer. Et eux seuls, dans sa morgue pour l’un, et son ingéniosité pour l’autre, ensemble, suspendent ce grotesque jeu moqueur et morbide. Ainsi va la mort.

Mais aussi, grâce à cet inverse si fascinant, indispensable et ennivrant, va le sens. Je le comprends maintenant.

Merci.

Ne me quitte pas, étoile magnifique et radieuse, et aime-moi, trouve en moi le reflet, ne serait-ce qu’infime, de l’immensité de ta beauté. Ton âme est parfaite. Tu es la seule que je sauverais dans ce jeu de scène macabre.

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C’est comme une nouvelle toile immaculée. Tu commences à créer ton environnement, tu as des souvenirs de vieux meubles, toujours solides malgré le temps passé, tu en prends même que tu avais remisé. Pour démarrer sur cette nouvelle toile blanche.

Mais malgré toutes ces esquisses, t’as déjà décidé que ce serait en pleine journée, l’été, cette nouvelle planche.

Et t’as déjà trouvé le soleil parfait pour inonder ta toile.

Se taire, se taire. Se terrer.
Car même ceux qui le vivent ne sont pas capables.

L’histoire éternelle​ de l’homme égoïste.
De l’homme qui ignore celui qui hurle.
Qui fuit celui qui souffre enfermé dans son esprit.

Abandon.
Cendres.
Les flammes peuvent naître, mais c’est toujours le même qu’elles brûlent,
Celui qui souffre honnêtement,

Entièrement.
Qui crie à la mort sa vie qui décline.

Sa folie qui ravage.
Et les mains se tendent, juste ce qu’il faut pour l’espoir, juste ce qu’il faut pour croire.
Puis la tombe. Car la main ne saisit pas la corde pour sauver.
Elle attrape pour serrer.
Nouer.

Tuer.

L’esprit déchiquète le nécessiteux.
Il est honnête, se livre, fait confiance, pour défier son âme malade.
Et c’est ça qui donne vainqueur sa prison mentale.
Cercle vicieux.
Mort.

Abandon.
Folie. Folie. Lambeaux. Folie. Folie. Folie.

La fin de l’été.

Le problème c’est que je rêve encore de tes yeux, de ton rire, tes cheveux sur mon visage, mes doigts dans tes cheveux pour que tu puisses t’endormir, le goût de ta peau, tes dents sur la mienne, tes lèvres, toi, ta culture, ton intelligence, ton caractère, tes mains, tes jambes, ton corps, ta volupté, ta douceur, ton éclat…
J’peux pas, j’ai envie mais c’est impossible. Je t’ai aimée comme je ne le pensais plus possible, et ça a été merveilleux. Et c’est pas autrement que je peux imaginer les choses, et je t’aimerais toujours. Mais je peux pas passer à autre chose si je continue à avoir de tes nouvelles, comme suspendue dans le temps, alors que j’aimerais te serrer contre mon cœur pour te montrer que ton avenir est radieux et que je vais y apporter du plaisir et de l’éclat.

C’est comme un bouton de rose, toi et moi, avec la main de l’amoureux des plantes. Je t’ai couvée, t’as éclos, et maintenant tu es libre.

Ça me fait mal mais c’est ainsi.
Tu restes ma parenthèse enchantée, ensoleillée, dans mon monde devenu froid une journée pluvieuse d’hiver. Pour ça ma reconnaissance perdurera au-delà du temps. Car cet amour était imprévisible, impermanent, et parfait au final.

Je t’embrasse, je t’aime toujours.

​Honnêteté. C’est pas un vain mot, mais malheureusement malgré les promesses il n’est que rarement utilisé au moment utile. Et c’est ça le souci, l’honnêteté n’a jamais été là. Des omissions, des non-dits, et des crises quand je voulais des réponses franches. Pourquoi, pourquoi en arriver là alors qu’il suffisait de dire directement les choses ? 

C’était écrit, la trahison, le mensonge. C’était écrit ce fiel qui détruirait le plat savoureux que nous dégustions à deux. Tu aurais pu tout changer mais tu n’as pas choisi de le faire. Tu as choisi de ne rien dire jusqu’à c’que ça ne tienne plus.

Et tu as continué de faire semblant. Et c’est moi qui trinque avec la mort et la solitude.

Amen.