Aime-toi et ton âme t’aidera. Pas le ciel non, ton âme. Personne d’autre. Rien. Le vide stellaire n’est qu’une représentation burlesque et grandiloquente, à une échelle inaccessible pour notre propre psyché, au point de nous en donner la nausée sans l’ivresse, de notre pauvre jeu de scène misérable et mesquin que l’on appelle la vie. L’Humanité plutôt. N’oublions pas que pour chaque étoile immensément brillante, adorée littéralement, inconditionnellement, il y en a une autre tout aussi noire, une lune sans reflet, une négation.
Et les deux sont faits, mais de plus doivent, s’équilibrer. Et eux seuls, dans sa morgue pour l’un, et son ingéniosité pour l’autre, ensemble, suspendent ce grotesque jeu moqueur et morbide. Ainsi va la mort.
Mais aussi, grâce à cet inverse si fascinant, indispensable et ennivrant, va le sens. Je le comprends maintenant.
Merci.
Ne me quitte pas, étoile magnifique et radieuse, et aime-moi, trouve en moi le reflet, ne serait-ce qu’infime, de l’immensité de ta beauté. Ton âme est parfaite. Tu es la seule que je sauverais dans ce jeu de scène macabre.