300716

Ce manque de confiance qui me brûle
Quand je te sens à côté de moi
T’éloigner vers d’autres éclats
Me pousse à rester coincé dans ma bulle.

Autant en emporte la délicate main
Qui effleure ma joue chaque lendemain.
Autant de doutes qui reviennent en lot
Comme autant de mots qui me maintiennent sous l’eau.

J’ai beau entendre tous tes gestes
Et sentir toutes ces lettres dites
Par ta bouche embrasée de zeste
Y a comme un goût d’erreur subite.
Je t’aime à en crever mon monde
Mais je laisse le vent le consoler
Car pour un je t’aime volé
Combien de vérités immondes ?

Alors je reste dans cette bulle seul
À t’imaginer m’aimer moi.
Et allonger sur ce matelas seul
Je t’aimerais sans émoi.

Je préfère souffrir de ne pas imaginer la suite
Que de savoir de quelles suites je vais être noyé.

Aube défaillante

Encore un matin défaillant,
Aube morne et terne.
Je ne vois que la coulée des gens,
Sang triste et faible.
Je n’vois même plus ce soleil,
Fait de lumière et de joie
Car j’ai jeté la dernière bouteille
Dans la mer de toutes ces voix
Qui susurrent à mon oreille
Du réconfort. Issue sans voie.
Tous ces désordres sans loi
À arpenter la vie comme une ombre,
Et à explorer les recoins les plus sombres.
J’en suis le monstre sans foi.

Vis

Vis d’or et d’amour, de lumière et d’eau. De collines enneigées et de printemps insouciants. Vis du rire d’enfant, vis d’une prière aux astres, d’un champ caressé par le soleil d’été, d’une balade à l’automne la nuit tombée.

Vis de ses baisers, ses doigts qui effleurent ta joue pour te dire ça va aller, ses pieds froids qui te réveillent le matin, cet instant de grâce quand tu ouvre les yeux sur son visage enfantin.

Vis des autres, de leurs sourires et leur joie, vis des moments éphémères, nourris-toi de tout ça. Aime ce que tu vis, aime la vie.
Vis comme si ce souffle était le dernier, vis comme si ces mots étaient tes dernières lectures. Comme si cette aube était la dernière offrande que le ciel t’accordera. Vis comme si cette pluie était la plus douce des eaux dont tu ais rêvée. Vis comme si ton ombre fuyait, inlassablement.

Vis comme si chaque seconde te rapprochait de l’autre, de ta moitié. Vis pour vivre.

Vis pour penser, réfléchir. Vis en prenant le temps. Vis pour être heureux.

270716

L’odeur du pain chaud
Ne remplacera jamais celui de ta peau.
La caresse du vent ne pourra
Jamais remplacer celle de tes doigts.

Où que tu sois mon aimée,
Où que mûrisse le blé de tes cheveux,
Sache que je me démènerais
Pour que tes rires soient doux,
Et que dans l’éclat de tes yeux
Nos âmes s’évadent sans nous.

Emprisonné par ton charme,
Subtile caresse du Diable.
Et ton sourire espiègle, affable
Chaque jour un peu plus me désarme.

260716

Vois ces belles aubes,
Ces champs rayonnants,
Ce miel abondant
Et la soie de tes robes.

Admire ces peines et joies,
Ces forêts moites, ces fleuves,
Ces pics, ces toits, toutes ces preuves,
D’un royaume où la beauté fait sa loi.

Sois ma Frigg, je serais Odin,
Je te protégerais tel un paladin.
J’élèverais ta majesté au rang de foi,
Et ta beauté subtile au rang de loi.

Je ferais passer Midgard pour une triste contrée.
Même Asgard ne sera plus contée.
À côté de ce que mon coeur construira
Pour que ta vie soit douce. Ton valet et roi.

Flot de tendresse

Je t’envoie un p’tit mot, un poème, une caresse,
Un océan, un torrent, un flot, une onde de tendresse.
Tous ces mots pour décrire, sincèrement et sans atours
À quel point tes baisers et tes caresses ;
Rêvés si longtemps, nuits ainsi que jours ;
M’emmènent en été, me laissent en liesse.
Et lorsque me quitter, trop tôt à mon goût,
Tu feras, je n’aurais de cesse d’en garder l’ivresse
En espérant, amoureusement, son flacon.

Je t’aime

Je t’aime que tu le veuilles ou non,
Je t’aime au gré des saisons, au fil du vent,
Je t’aime autant que l’emporte la raison
Le coeur gagne à la fin, s’époumone.
Je t’aime à n’en plus finir, à jamais commencer,
Je t’aime comme la faux aime prendre le blé,
Comme la douceur du satin enveloppe les promesses.
Je t’aime comme la dernière goutte aime terminer l’ivresse.
Je t’aime comme un cadeau, comme une roseraie
Aime l’eau, et les deux amoureux main dans la main
Se baladant négligemment, oubliant le temps.
Je t’aime à en crever, au ciel et aux étoiles.
Je t’aime sans en douter, sans aucun voile.
Je t’aime plus que de vivre et plus que le Temps,
Passionnément. Et toi, m’aimeras-tu autant ?

Au gré du vent

Caresse de printemps, caresse d’été,
Une bise légère, une bise jetée,
Au loin, au vent, au gré des courants,
Aux flots et à l’écume qui seront ses parents.

Amour déchu, amour déçu,
Mistral perdant, mais toujours convaincu
De ta voix, de ton éclat, de toi
Ma muse, celle qui emplit mon être de joie.

Robe fluide, coeur léger,
Démarche fascinante, cœur d’ange,
Tu en es un, sans aile. Arrivée
Pour sauver sur cette terre mon âme damnée.

Je te hais.

Je te hais car tu es arrivée
Sans bruit, sans prévenir
Et dans mon magasin de porcelaine
Tu as tout éclaté.

Je te hais car tu vis
Du secret de mes yeux,
De la danse de tes mains
Et du rire de mon cœur.

Je te hais car tu as envoyé
Au tapis sans un mot
Toutes les promesses faites
Pour endiguer le renouveau.

Tout c’que je m’étais juré
De ne plus jamais revivre,
Tu es la bougie qui tout ravive
Et pour tout ça je te hais.

Je te hais car je me sais
Au détour d’une caresse
D’un baiser, d’un cheveu tombé
Pouvoir t’aimer jusqu’à l’ivresse.

Je te hais car je ne veux plus
De cette souffrance aimée
Que l’on appelle amour
Mais qui n’aime que torturer.

Je te hais car tu as su
Trouver les pansements
Pour que mon muscle atrophié
Reprenne du service dans l’instant.

Je te hais car je ne vis
Ni ne bois plus que tes désirs,
Au point que même mes rimes
Ont choisi la potence.

Je te hais à la vie,
À l’amour et au feu,
À la passion qui m’anime
Quand nous sommes à deux.

Je te hais car tu sais
Que je t’adore encore,
Quand le matin mon cœur
Écoute ton âme éclore.

Je te hais car je vis
De nouveau chaque nuit
Dans l’attente de la prochaine.
Dans l’attente de tes mots.

Je te hais et je te hais,
Je te hais car j’aime ça,
Mais surtout je te hais
Car je t’aime plus que tout ça.